L'essor des bureaux de famille : une révolution silencieuse dans la gestion de patrimoine La démocratisation des services autrefois réservés aux ultra-fortunés transforme profondément le paysage de la gestion de patrimoine en France et dans le monde. Avec plus de 426 000 individus ultra-riches recensés mondialement - un chiffre qui pourrait atteindre 587 000 d'ici 2027 - nous assistons à une mutation fondamentale des attentes en matière de conseil patrimonial. La métamorphose des family offices face à une clientèle diversifiée Les bureaux de famille, longtemps sanctuaires exclusifs des grandes fortunes, connaissent une transformation radicale pour s'adapter à une clientèle aux profils plus variés. La gestion patrimoniale contemporaine dépasse largement le cadre traditionnel de l'administration d'investissements pour embrasser des dimensions multiples comme la planification successorale et les stratégies philanthropiques. "Les jours où la gestion de patrimoine signifiait simplement la gestion des investissements sont révolus." Cette observation trouve son écho chez d'autres experts du secteur, comme Englert qui souligne que « la complexité n'attend pas d'atteindre un seuil monétaire arbitraire » - une vérité que de nombreux professionnels du patrimoine reconnaissent désormais. Une accessibilité nouvelle pour les patrimoines intermédiaires L'innovation majeure réside dans l'émergence des bureaux de famille multi-clients (MFO), qui rendent accessibles des services sophistiqués aux détenteurs de patrimoines compris entre 10 et 30 millions d'euros. Cette démocratisation relative permet d'obtenir un accompagnement personnalisé sans supporter l'intégralité des coûts structurels d'un family office dédié. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : selon Deloitte, le nombre de bureaux de famille uniques est passé à …
La démocratisation des family offices pour les familles fortunées

L’essor des bureaux de famille : une révolution silencieuse dans la gestion de patrimoine
La démocratisation des services autrefois réservés aux ultra-fortunés transforme profondément le paysage de la gestion de patrimoine en France et dans le monde. Avec plus de 426 000 individus ultra-riches recensés mondialement – un chiffre qui pourrait atteindre 587 000 d’ici 2027 – nous assistons à une mutation fondamentale des attentes en matière de conseil patrimonial.
La métamorphose des family offices face à une clientèle diversifiée
Les bureaux de famille, longtemps sanctuaires exclusifs des grandes fortunes, connaissent une transformation radicale pour s’adapter à une clientèle aux profils plus variés. La gestion patrimoniale contemporaine dépasse largement le cadre traditionnel de l’administration d’investissements pour embrasser des dimensions multiples comme la planification successorale et les stratégies philanthropiques.
« Les jours où la gestion de patrimoine signifiait simplement la gestion des investissements sont révolus. »
Cette observation trouve son écho chez d’autres experts du secteur, comme Englert qui souligne que « la complexité n’attend pas d’atteindre un seuil monétaire arbitraire » – une vérité que de nombreux professionnels du patrimoine reconnaissent désormais.
Une accessibilité nouvelle pour les patrimoines intermédiaires
L’innovation majeure réside dans l’émergence des bureaux de famille multi-clients (MFO), qui rendent accessibles des services sophistiqués aux détenteurs de patrimoines compris entre 10 et 30 millions d’euros. Cette démocratisation relative permet d’obtenir un accompagnement personnalisé sans supporter l’intégralité des coûts structurels d’un family office dédié.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon Deloitte, le nombre de bureaux de famille uniques est passé à environ 8 030 en 2024, avec une projection à 10 720 d’ici 2030. Plus révélateur encore, ces structures devraient gérer des actifs dépassant 5,4 trillions d’euros à l’horizon 2030, témoignant de leur rôle croissant dans l’écosystème financier mondial.
La complexité patrimoniale, nouveau paradigme pour tous
La sophistication des problématiques patrimoniales n’est plus l’apanage des ultra-riches. Des familles aux patrimoines plus modestes font face à des enjeux de transmission, d’optimisation fiscale et de diversification qui nécessitent une approche globale. Cette réalité explique pourquoi 54% des bureaux de famille investissent désormais dans des actifs alternatifs, affirmant une vision d’investissement à long terme.
La population mondiale des individus ultra-riches (patrimoine supérieur à 30 millions d’euros) a récemment atteint 510 810 personnes, avec une augmentation de 5,4% depuis le début de l’année. Ce groupe détient une richesse combinée de 59,8 trillions d’euros, soit l’équivalent de deux fois le PIB annuel américain. Ces chiffres impressionnants, rapportés par Altrata, illustrent l’ampleur du phénomène et son impact potentiel sur les marchés financiers.
L’investissement responsable, nouvelle frontière des family offices
La dimension ESG (Environnement, Social, Gouvernance) s’impose comme une préoccupation majeure pour ces structures patrimoniales. Environ 47% des bureaux de famille intègrent désormais des critères de durabilité dans leurs stratégies d’investissement, selon Goldman Sachs. Cette tendance reflète une évolution des mentalités où la performance financière se conjugue avec l’impact sociétal.
Michael Shawn observe avec justesse que « le véritable bureau de famille n’est pas en train de perdre de la valeur, il évolue. » Cette évolution répond aux attentes d’une nouvelle génération d’investisseurs fortunés, plus sensibles aux enjeux planétaires et sociaux.
Une révolution silencieuse mais profonde
L’essor des bureaux de famille illustre une transformation fondamentale dans l’approche du conseil patrimonial. Ces structures ne sont plus l’exclusivité des ultra-riches mais deviennent des alliés essentiels pour toute famille confrontée à la complexité croissante de la gestion de fortune.
Pour les familles disposant d’un patrimoine significatif, l’option d’un bureau de famille mérite d’être sérieusement considérée. Qu’il s’agisse d’une structure dédiée ou d’un service partagé, ces dispositifs offrent une gestion intégrée qui répond aux défis contemporains de la préservation et de la transmission du patrimoine dans un environnement financier en perpétuelle mutation.
La véritable révolution des family offices ne réside pas tant dans leur multiplication que dans leur capacité à s’adapter aux besoins d’une clientèle plus diverse, tout en maintenant l’excellence et la personnalisation qui ont fait leur réputation auprès des grandes fortunes.











